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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 16:48

 

Très tôt 

Elle a cherché 

à plaire

(Puisqu’il était attendu qu’elle plaise et qu’en plaisant, les regards donnent de l’aise)

 

Petite elle s’en sortait

Parce que tous les petits 

Sont beaux, petits

C’est acquis 

 

Mais de peur de lasser

Il fallait s’accentuer

Nourrir l’enthousiasme 

A son égard 

Tel un phare.

Et derrière sa mise 

Déjà elle cherchait 

La fierté

Dans les yeux des aînés.

 

Elle a persévéré

A rêver

De ses idées fixes

A convaincre, à prouver, 

A valider, à vérifier qu’elle existe.

 

La confiance gagnée

Elle a chanté victoire,

 

Avant l’épreuve du miroir.

 

Une autruche

Une cruche à peluches 

 

Le charmant minois qu’elle plaçait

Devant le vide de son reflet

Rempli de son estime

S’est vu bien laid

Sorti de son beau film.

 

Le miroir s’est brisé

Laissant place au désert

 

Elle a du avaler 

Du sable

Et se cacher 

Loin des fables

 

Vidée devant son mur 

Sans murmures

Et sans failles

Elle a craché dessus

Elle a cassé ses ongles

Elle a crié sans voix

Elle s’est assise vexée

 

Du haut de son long cou

Sa tête d’hibou outré

D’une vaine fierté

S’est un peu déplumée.

 

«Comme j’ai cru

En ma petite misère

Que mon égo centrait

Sur mon front solitaire !»

 

Répétait-elle en pleurant

Sur son vide écoeurant

 

«Saisis ton monde

Dompte tous tes élans

Sous une carapace

De temps 

Promets 

De ne plus rien avouer 

De ta nécessité.»

 

Elle cru perdre le goût

Devenu trop salé

Mais elle l’aiguisa

En voulant le tuer

Elle cru perdre le sens

Lâchant prise à sa prétention

Elle toucha le fond

Sans plus aucune ambition

 

Et le silence lui plu

Et le mur disparut

 

Elle nage comme elle peut

Traînant son sac de noeuds

Elle doute comme avant

Normal elle est toute nue

L’eau fait loupe au soleil

Et le brouillard est blanc.

 

L’inverse l’aurait gâtée 

Trop flattée

Elle n’aurait rien creusé

N’aurait jamais plongé.

 

Le mur a des oreilles

Le désert son secret

Le miroir pose cartes sur table

Et l’océan contient quelques noyés fiables

 

Sur le dos elle rame

Dans une mer de sérieux

Qui retient encore la terre

De son regard froncé

Qui lui fait boire la tasse.

Sa bouche accroche l’hameçon

Espoir d’atteindre l’île aux dons

D’être un peu moins con.

 

Rame encore

Hors de ton toi

Déjà tu ne t’entends plus grincer

Et reposé dans l’effort,

Calme

L’île trouvée

T’offrira son sein

Et la joie de commencer enfin,

 

Quoi ?

 

Tu le sais bien

A moins que tu n’en saches plus rien ?

 

Et cela vaudra bien un fromage, sans doute.

 

 

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 15:31

Elle court sur la vie 

Avec des bottes  en caoutchouc

Elle n’a pas peur des boues

Ni des marées d’ailleurs.


 

Elle invite les copains

Et s’invite partout

S’inscrit à tous les rendez-vous

Pourvu que ses jours soient pleins

 

Trois métiers, mille rêves

Des enfants et des jouets

Un ciné par semaine et cinq activités

 

Sur ses journées trop courtes

Elle court, 

Et d’un sourire t’écourte

 

Boulimique elle se gave

De toute vie elle bave

Elle n’est jamais repue

Tant qu’elle n’a pas tout bu

 

Elle bouche tous les trous

D’éventuels temps morts

Avec ses bottes en caoutchouc

Elle écrase les limaces et mange mes efforts.

 

Aux choix souvent multiples 

Elle dit oui et veut tout 

Touche à tout sans limite

Pas le choix elle prend tout

 

 

Elle frôle le goût des choses

Sa porte reste close.

 

 

Ma boulimique

Fait sa danse

Un poil acrobatique  

En face de quoi

Je reste quoi

Et je cherche le sens

 

Une impression me fige

D’être un benêt rigide

Une intuition me tend

D’être un p'tit peu trop lent


 

Boulimique elle s’étale

Elle m’envois ses rafales

Toujours à tous les vents

Elle hisse seule ses voiles

 

 

Sur ses journée trop courtes

Elle court, 

Et d’un rire t’écourte.

 

Elle n’a jamais de cernes

Elle n’est pas fatiguée

Elle assume et gouverne

Et ne s’ennuie jamais

 

Je la suis comme je peux

Je la perd souvent

Le temps d’être un moment

Et elle n’est plus qu’un vent

 

Elle abat le mouron

Elle essore les paresses

Elle tord les ronrons

C’est bien mon empêcheresse 

De tourner trop en rond

 

A trop la regarder

J’ai la tête à l’envers

Avide de trop en faire

Elle brasse un peu trop d’air

 

Les idées viennent d’elle

J’ai plus besoin d’en faire

Elle va jamais au bout

Et moi je deviens mou

 

Même ses nuits sont trop courtes

Quand elle se laisse dormir

Et c’est d’un ronflement 

Qu’elle m’ordonne de fuir

 

Ma belle boulimique  

Ma chère prise électrique

Mon engin multi pistes

Je ne suis que touriste.

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 10:57

 "Rencontre(s)"

et chacun fait danser les mots chez l'autre pour une ronde atypique !

le blog graphique ; un promeneur ; la distance au personnage ; quotiriens même si ; Loin de la route sûre 

Mesesquisse accueille ici un promeneur :
image
Prochaine danse le 15 décembre...
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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 12:25

Penser à tout en tout moment partout penser à l’autre regarder ne rien rater faire attention

Penser aux détails des besoins de chacun de la maison des obligations faire attention

Penser aux courses courir organiser pour ne pas courir et courir pour être à temps

Penser à ne pas oublier noter tout bouts de papiers agenda calendrier remplir le temps

Penser à ses regards les moments sonder sans s’imaginer lui ce qu’il peut bien penser

Penser famille penser boulot penser mère penser travail penser amis à inviter

Penser à l’heure aux rendez-vous pendant à côté attendre pas le temps faire attention 

Penser à se coucher pour se lever se lever tout préparer ne rien oublier faire attention

Penser à ses enfants suivre comprendre expliquer apprendre réfléchir faire attention

Penser à dire aux moments à prendre le temps de prendre le temps d’être en attention

Penser à se retenir prendre sur soi prendre du temps pour soi faire attention

Penser à ne pas perdre l’attention les concentrations les obligations

Penser aux courriers à l’attention de merci cordialement de votre attention

Penser à souffler brider le stress et les colères et les larmes de fatigue faire attention

Penser à être au mieux paraitre assumer être forte bienveillante et douce faire attention

Penser à dire non dire oui dire merci dire je t’aime dire stop dire attention

Penser à chanter à danser à rire à rire à rire à vivre à donner de l’attention

Penser à anticiper penser à l’avenir et maintenant demain hier et plus tard 

Penser vite et bien et bien penser à  

Penser à penser à rêver 

Penser à ne penser à rien

Penser à être...

 


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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 12:05

Ébullition de vie 

Qui s’agite et pétille

En pirouettes et vrilles.

Les pieds piétinent

Les mains papillonnent 

Et les mines sublimes 

Rayonnent.

Les hanches se déhanchent

Et dansent entre les branches

Les bras embrassent

Tout ce qui passe

Les bouches s’ouvrent

Et les langues se délient

Sur d’extravagants récits.

 

Rien n’est calme

Rien n’est blanc

Tout est vif

 

Et l’air bousculé

Des cris 

L’espace entier conquis

Nos repos chahutés 

D’élans renversants

L’esprit agité

De tout 

Les petits fous

Volettent

Sans borne

Tenant debout

Notre oeil béat

Retenu en apnée

Devant leurs prouesses

D’acrobates nés

 

Et le coeur pourtant plein

De ces rires enfantins

 

On se sent tout petit

Presque rabougris

Assis sur une chaise

Épuisés, vieillissant 

Devant leur immense talent

D’être 

Si grands de vie.


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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 14:41

Une grande femme

Laisse son âme

Tenir un lieu

En laisse

 

Assise au bord de l’eau

Qui passe

Emportant des bouts de berge

Des bouts de temps 

Dans l’eau qui lave, 

Et dont la surface entraînée

Au loin

Ne garde plus rien

Qu’une trace en mémoire

D’eaux claires et plus chaudes.

 

Cette grande femme est courbée

Sous le poids d’un lieu plus grand qu’elle.

Pourtant ce qu’elle a pu laisser,

De caresses en soupirs

Aux soupirants caressants,

De ses jouissances en réjouissances 

A ses désirs de puissance,

Toute son âme a copulé

avec celle de sa propriété.

 

Une grande femme 

Laisse son âme 

Tenir un lieu

En laisse 

 

Assise sur un trône de bois

Sous les grands bois des âges,

Ombre humide et calme

Où rien ne pousse

Que des pierres

Froides,

Elle plie sous l’aigreur

De tout son coeur trahi

D’insectes envahissants.

Et toute son âme 

Griffée des basses réalités 

S’accroche aux vents,

S’écorche au tout venant

Ne faisant plus confiance

Qu'à ses pauvres méfiances.

 

Une grande femme

Laisse son âme

Tenir en laisse

Un lieu

 

Tout autour est un havre de paix,

Le temps s’est suspendu 

aux pales de la roue au repos,

L’air y est doux et l’esprit y respire 

Là, où tout est source et inspire

 

Concilier l’accueil et le tri

L’exquis, le servi

Le geste et le déni

Selon l’humeur

Selon le coeur. 

 

Tout attend sans attendre,

Libre être 

Entre libres,

Jeu de mines bienveillantes,

Où l’on souhaiterait que la mine,

Veille moins au jeu 

Qu'aux âmes humaines .

 

Une femme lasse 

Laisse

Son âme 

Être tenue en laisse 

Par un lieu

Qu’elle croyait un château

Qui la posait reine

Au bord de la seine.

 

Mais au lieu d’une tour

Un moulin 

Au repos

Dont la roue laisse glisser l’eau

Sous son long bras frôlant le fond.

 

Une reine toute seule

Dont l’âme lèche les murs,

L’air et le temps suspendu,

Dont l’âme plane 

Au dessus des chemins verts


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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 22:27

File le temps file la laine file le fil sans aiguille avec les doigts

Doigts dans la terre à pleine mains défriche et plante des graines de petits pois

Petits pas chaque jour tu gagnes un pouce quand ça ne te coûte pas un bras

Brasse l'eau et bois-la froide avant la soif 

Et danse la cadence des souffles

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 11:22

Tel un chapitre

Ton regard est clos

Ta langue muette

Morte aux perches vaines

 

Echanges d’enclume

 

Tant de souvenirs

Tant d’amertume

 

En chemin dans ma grotte

Embourbée dans mon néant

J’étais le côté sombre

Certes

Tu étais la face pile du vivant

 

La balance a pesé

S’est ajustée

 

A présent je vis

Tu as choisis l’oubli

 

Que d’échanges heureux

Evités et niés.

 

 

Tu as tout fermé

Et mangé la clef

Sans me laisser le temps

De te dire merci.

Sans me laisser l’espace

De sourire nos vies.


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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 21:51

Où est-ce, cet endroit où,

Là où je rêve,

Où jouent mes mots

Et des images à perte de vue,

A perte de vue.

L’horizon des possibles ?

Possible.

L’endroit où

Je vis, par coeur,

Non par calcul

Où est-ce, cet endroit où

Quand je cherche

Quand je pense

Chaque millimètres

Plus que l’ensemble

L’endroit où

J’essais, par jeu,

( Non pas si sérieux ),

De frôler là,

( Le sérieux de l’enfant qui joue

N’est jamais discutable )

Où ça fait sens

Où ?  

Là où je ne suis pas seule à qui ça parle.

Quelque chose qui n’est pas comme, pas pour plaire pas encore ni déjà ni attendu.

( Déçu, ça risque, ou sceptique, ça peut ).

Je ne mise pas, je suis carte sur table ou dé qui roule.

Je est derrière là...

L’endroit où je travaille est.

Ne se voit pas

Pourtant ne cesse pas

Inlassablement.

( Sauf pour mes enfants ).

Où est-ce, cet endroit

Là où, je réfléchis

Tout

L’endroit où je cherche

Partout

Un point de connexion 

Qui n’est pas là, mais là, où on se sent 

( Non pas berné ),

Surpris 

( Si l’on veut bien )

D’être dans le même endroit,

Là où il y a

Du sensible.


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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 22:29

Il a été dit

 Les dés sont jetés !

 

Les et non le

Un, peut-être deux

Déjà ont dévoilé

Leur face

Pile dans l’âtre et l’idée

Qui mènent vivaces

Au vues des matins non brumeux.

 

Combien de dés

Dans mes mains

Ai-je à jouer ?

 

Si le jeu perdure

Il se pourrait 

qu’il y en ait plus

Que, ça, au hasard

Pour arrêter les paris

Des aléas d’une vie !

 

Il a été dit

  Les dés sont jetés...

 

Jetés comme perdus

Ou gagnés ?

Comme figés à jamais ?

 

Mes dés sont des bulles 

Qui roulent et rebondissent

S’envolent et atterrissent

Puis éclatent en de petites bulles

Minuscules

Cerises

Qui augmentent la mise !

 

Et si les dés s’inventaient

Au gré des haies

Sur ce tapis de courses

A pieds.

 

Du pied au nez

L’endurance 

Dix doigts

Pour jouer

Le flair ou le faire ?

Selon la patience

Les vues et les chances.


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Esquisses De Qui ?

  • Céline Gouel

Texte Libre

Quelqu’un de bien a dit « ce n’est pas le temps qui nous change, ce sont les gens et les événements qui nous rentrent dedans. »…
Parfois on se rentre vraiment dedans.
Après, tout dépend de l’impact,
Et du temps.