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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 07:30

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Pour connaître la suite, suivez la ronde qui tourne en ce sens :

Franck http://alenvi.blog4ever.com/articles

écrit chez Noël http://cluster015.ovh.net/~talipo/?tag=noel-bernard

chez Élise https://mmesi.blogspot.fr/

chez Céline http://mesesquisses.over-blog.com/

Jacques https://jfrisch.wordpress.com/

Guy http://wanagramme.blog.lemonde.fr/

Hélène http://simultanees.blogspot.fr/

Jean-Pierre http://voirdit.blog.lemonde.fr/

DH https://hadominique75.wordpress.com/

DA http://dom-a.blogspot.fr/

 

Je remercie vivement Jacques de m'accueillir sur sa page, et suis heureuse de vous proposer ici la promenade d'Elise :

 

Il était cinq heures du soir, tu repoussais le portail derrière toi, il grinçait un peu, sur ta gauche la chapelle, face à toi la maison d’Huguette, parfois son visage derrière les rideaux tirés, elle te guettait, sortait, te proposait un café au lait ou des bonbons, tirer les vers du nez elle savait, couper court à ses questions, dire non, marcher sur la petite route, serait-elle là, un coup d’œil de l’autre côté à la grande maison à volets verts, des vaillants, un jardin, des fruitiers, les marchés à Bayonne le samedi matin très tôt, et puis des vieux, des retraites, ils étaient à l’aise, on disait, et on les enviait, Huguette et eux comme chien et chat, des histoires de conseil municipal, des rivalités, des jalousies plus vieilles qu’eux, on en riait un peu, et puis plus de maisons pendant un moment, une plaine, ces prairies, de l’or, on disait, où serait-elle ? une inquiétude, tu ralentissais presque, sur la butte une maison vide, elle montre on disait, on ajoutait quand même ils pourraient réparer le toiture, tu avançais, ta maison aurait les volets clos, un de la lumière vers l’ombre tu te disais, la route se rapprochait de la forêt, de la rivière, jeu des lumières et des saisons, tu ne s eur, messes basses, un de ces malheurs qui font honte, un jour elle l’avait trouvé pendu, ses fils près d’elle, puis la maison de Silveri, il était souvent dehors, le corps presque plié à angle droit, un mot gentil que tu comprenais à demi, sa femme le rudoyait, « elle irait chercher la lune pour ses enfants » il buvait, le petit pont, comme un goulot dans la forêt, les jonquilles poisseuses de sève pour maîtresse, c’était là, marcher encore, à nouveau la plaine, des champs, des prairies, une maison, Thérèse, la grand-mère souvent là sur ton passage « agur matela gorria bonjour joues rouges », les jeunes au travail, elle était seule, des cerisiers, le grand virage, tu y étais presque, descendre le petit chemin, encore des cerisiers, la haie tout du long, des nids, un oiseau s’envolait, tu poussais la porte, ton cœur bondissait, un bon jour, l’odeur du chocolat mijoté sur le fourneau, dans un instant fendre sa peau épaisse « tela », elle était là 

 

 

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commentaires

C
On marche avec elle !
Répondre
D
Plaisir d'attendre cette heure-là
Répondre

Esquisses De Qui ?

  • Céline Gouel

Texte Libre

Quelqu’un de bien a dit « ce n’est pas le temps qui nous change, ce sont les gens et les événements qui nous rentrent dedans. »…
Parfois on se rentre vraiment dedans.
Après, tout dépend de l’impact,
Et du temps.