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15 juillet 2018 7 15 /07 /juillet /2018 08:50

Cette ronde* estivale tourne sur le mot  Désert et dans ce sens :

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Marie-Noëlle Bertrand : http://ladilettante1965.blogspot.com

chez Marie-Christine Grimard : https://mariechristinegrimard.wordpress.com

chez chez Jacques :  https://jfrisch.wordpress.com

chez Dominique Autrou : http://ladistanceaupersonnage.fr

chez Dominique Hasselmann :  https://hadominique75.wordpress.com

chez Franck : https://alenvi.blog4ever.com

chez Céline :  http://mesesquisses.over-blog.com

chez Jean-Pierre Boureux : http://voirdit.blog.lemonde.fr

chez Giovanni Merloni :  https://leportraitinconscient.com

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*Pour rappel, la ronde c'est écrire chez quelqu'un qui écrit chez un autre, sur un mot choisi, un texte illustré.

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Tandis que je me déplace chez Jean-Pierre Boureux, j'ai le plaisir d'accueillir Franck.

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……..Désert……../\/\/\/\.....…./\/\/\/\……………/\/\/\……/\/\……/\…………………………..

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J’aurais pu errer infiniment, sous l’aridité d’une méditation morne, à guetter l’oasis d’une inspiration rafraîchissante……………………………………………………………………….

………… Sec,……………… Sec je restais, à traîner, amère et vaine, ma quête …………….

…………………………………………………………………………………………………...

Je rêvais de Monod, de Lawrence, Buzzati, des tartares et comme le lieutenant, ne voyais rien venir. Fort Saganne et Depardieu en nage, se bousculaient les images de désert glânées depuis l’aube de mon temps. Celui du Sahel, des vaches et vachers faméliques qui abritent tant de mouches, des peuhls grands et fiers abreuvés aux carotides des buffles, des noirs guerriers longilignes aux yeux cristallins. Kasbahs, oueds, Algérie de tant de plaies, soleil de plomb, Camus.

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L’évocation des méharées, la rumination hautaine et dédaigneuse des vaisseaux du désert ont finalement fait jaillir des dunes de mon errance un fameux crabe aux pinces d’or qui résumait si brillamment cet halo de mirages… Cling !

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11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 08:56

Revenant de la ville aux chemins de campagne

De vallées en plateaux, sinuants et si calmes

Aux multiples verts superposés enlacés

Aux champs habités

A ceux cultivés

Impassibles

Soudain une envie

Irrepressible

Viscérale et primitive lubie

De se vautrer

D’embrasser la nature

S’étaler dans les prés,

Se rouler dans la terre

Se lover au soleil ou à l’ombre des chênes

Aspirer tout d’un sourire assoifé

Faire corps tout entier

À la fraîcheur des printemps

Être là simplement.

 

Le clignotant sursaute et reprend mon esprit

Le ramène au bitume, au chemin parcouru

Et j’arrive chez moi dans un état hypnotique

Le sourire accroché comme un gaillet gratteron

L’impression de venir d’une espèce buccolique

Légère apaisée d’être vivace de saison

 

 

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 15:28

Une nouvelle ronde* est lancée ! Elle tourne sur le mot : dialogue(s) et dans ce sens :

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Marie-Noëlle Bertrand : http://ladilettante1965.blogspot.fr/2018/03/dialogues-ronde-de-mars-2018-avec-noel.html

chez Jean-Pierre Boureux : http://voirdit.blog.lemonde.fr/2018/03/15/ronde-de-mars-2018/

chez Jacques :  https://jfrisch.wordpress.com/2018/03/15/la-ronde-mars-2018-dialogues/

chez Elise :  https://mmesi.blogspot.fr/2018/03/ronde-27-dialogues.html

chez Dominique Autrou : http://ladistanceaupersonnage.fr/la-ronde-n-27-dialogues__trashed-2/

chez Marie-Christine Grimard : https://mariechristinegrimard.wordpress.com/2018/03/15/la-ronde-de-mars-dialogues/

chez Giovanni Merloni :  https://leportraitinconscient.com/2018/03/15/dialogue-de-sourds-le-texte-de-marie-christine-grimard-dans-la-ronde-du-15-mars-2018/

chez Dominique Hasselmann :  https://hadominique75.wordpress.com/2018/03/15/la-ronde-du-15-mars-sur-le-theme-dialogues-vu-par-giovanni-merloni/

chez Céline :  http://mesesquisses.over-blog.com/2018/03/ronde-dialogue-s.html

chez Franck : https://alenvi.blog4ever.com/dialogues-la-ronde-de-mars-2018

chez Noël Bernard : http://cluster015.ovh.net/~talipo/?p=10747

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*Pour rappel, la ronde c'est écrire chez quelqu'un qui écrit chez un autre, sur un mot choisi, un texte illustré.

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Pendant que je me glisse chez Franck Bladou, j'accueille ici Dominique Hasselmann. Bonnes lectures.

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Imaginer l’inimaginable

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– La voix pourrait venir de l’au-delà…

– tu l’entends comment ?

– non pas sépulcrale, mais douce, murmurante…

– bienveillante ?

– oui, sûrement, mais pas au sens « macronien » du terme, qui est baigné d’une sorte de commisération ou de compassion de classe…

– une voix inouïe, en quelque sorte !

– oui, on la découvrirait au fur et à mesure de son discours, du déploiement de ses volutes, de ses arabesques, de ses migrations…

– mais ce serait une voix de femme ?

– pas forcément, tu vois, elle aurait des intonations si mélodieuses, un chant

à la Philippe Jaroussky, une mélopée angélique sans sexe défini, haute-contre (la bien-nommée) en quelque sorte…

– ce serait envoûtant mais pas castrateur ?

– non, il suffirait de l’écouter, de se laisser subjuguer, entraîner au loin sur des vagues délivrées, puis de naviguer vers l’inconnu !

– comment la faire advenir, alors ?

– c’est simple : non pas prier, mais souhaiter, non pas invoquer mais croire.

– elle sortirait soudain des limbes, des nuages, elle « enchanterait » notre petit univers, détruirait tous les antagonismes possibles ou existants…

– une sorte de réconciliation pacifique – faut-il s’y fier ? – malgré les bruits de guerre, les hurlements camouflés sous le masque du libéralisme bien tempéré, les laissés-pour-compte et les abandonnés de tous ?

– oui, sans doute trop beau pour être vrai : quel serait le pouvoir de cette voix, à part l’espoir de l’entendre, de l’écouter et de ne rien en tirer sans doute ?

– simplement l’idée de son apparition – hors de tout passage à Lourdes – comme un signe céleste mais terrestre, une caresse fortuite, une musique angélique au-delà de toutes les frontières ou barrières, une sorte d’humanité retrouvée alors qu’elle semble reléguée par nos adeptes des « neuros-sciences » dans les cursus pédagogiques de « l’ancien monde », un horizon où les contradictions se résoudraient soudain, comme d’un coup de baguette magique, par la grâce de la beauté…

– joli programme politique : mais personne n’y avait pensé avant toi ?

– mais figure-toi que je ne suis pas chef de chœur ou d’autre organisation, j’ai simplement pensé tout à l’heure à la musique des sphères de Charles Fourier, à ses harmonies incomparables (ce sont certes des utopies mais elles vivent en tant que telles), et c’est plaisant d’imaginer l’inimaginable, non ?

– après tout, tu me le rappelles, c’est un peu comme le pari de Pascal concernant l’existence de Dieu : qu’aurions-nous à perdre si sa révélation réverbérante se produisait un jour… ou même une nuit ?

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texte et photo : Dominique Hasselmann

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 08:56

La ronde est une danse de textes et d'images, où chaque participant écrit sur le blog d'un autre sur un même thème.

En ce mois de mars, c'est sur l'incipit : "il vont où, les oiseaux" et sur le thème : cuisine(s) que dansent nos écrits. 

J'ai le plaisir d'accueillir ici Elise : tandis que je me glisse chez Noël Talipo que je remercie pour son accueil !

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Ils vont où les oiseaux dont tout le corps frémit,

migrateurs apeurés que le chasseur poursuit,

doux êtres innocents, planant sur des poudrières,

à tire d’aile ils vont par-delà les frontières,

on fait de gros cartons, ils s'écrasent sur terre,

on fait semblant de rien, on garde nos œillères,

ficeler, mitonner, des secrets d’officine,

bécasses, pauvres d’elles ! c’est tout vu en cuisine

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                     à partir de Melancholia de Victor Hugo

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Et la ronde tourne en ce sens :

 

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 11:19

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Un lieu inconnu se livre nu

 

A l’intrus chargé qui entre ingénu

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Un lieu nouveau s’ouvre sans chapeau

 

L’on se découvre ailleurs, comme aux premiers terreaux

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Chaque son surgit se cogne au silence

 

L’on écoute attentif en demi somnolence

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L’air aspire l’être et ses petits souliers

 

Attend qu’il respire, s’en inspire si charmé

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Le regard fait le tour, englobe au hasard

 

Quelques détails font écho quelque part

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Ces cadres parlent d’une autre vie 

 

Où s’éveille si perçue toute une poésie

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L’on pose son sac l’on pose son poids

 

Cette plante en vrac attend qu’on la voie

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Lui verser un peu d’eau 

 

Lève le rideau

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L’on entend la rivière 

 

L’espace est ouvert.

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 07:30

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Pour connaître la suite, suivez la ronde qui tourne en ce sens :

Franck http://alenvi.blog4ever.com/articles

écrit chez Noël http://cluster015.ovh.net/~talipo/?tag=noel-bernard

chez Élise https://mmesi.blogspot.fr/

chez Céline http://mesesquisses.over-blog.com/

Jacques https://jfrisch.wordpress.com/

Guy http://wanagramme.blog.lemonde.fr/

Hélène http://simultanees.blogspot.fr/

Jean-Pierre http://voirdit.blog.lemonde.fr/

DH https://hadominique75.wordpress.com/

DA http://dom-a.blogspot.fr/

 

Je remercie vivement Jacques de m'accueillir sur sa page, et suis heureuse de vous proposer ici la promenade d'Elise :

 

Il était cinq heures du soir, tu repoussais le portail derrière toi, il grinçait un peu, sur ta gauche la chapelle, face à toi la maison d’Huguette, parfois son visage derrière les rideaux tirés, elle te guettait, sortait, te proposait un café au lait ou des bonbons, tirer les vers du nez elle savait, couper court à ses questions, dire non, marcher sur la petite route, serait-elle là, un coup d’œil de l’autre côté à la grande maison à volets verts, des vaillants, un jardin, des fruitiers, les marchés à Bayonne le samedi matin très tôt, et puis des vieux, des retraites, ils étaient à l’aise, on disait, et on les enviait, Huguette et eux comme chien et chat, des histoires de conseil municipal, des rivalités, des jalousies plus vieilles qu’eux, on en riait un peu, et puis plus de maisons pendant un moment, une plaine, ces prairies, de l’or, on disait, où serait-elle ? une inquiétude, tu ralentissais presque, sur la butte une maison vide, elle montre on disait, on ajoutait quand même ils pourraient réparer le toiture, tu avançais, ta maison aurait les volets clos, un de la lumière vers l’ombre tu te disais, la route se rapprochait de la forêt, de la rivière, jeu des lumières et des saisons, tu ne s eur, messes basses, un de ces malheurs qui font honte, un jour elle l’avait trouvé pendu, ses fils près d’elle, puis la maison de Silveri, il était souvent dehors, le corps presque plié à angle droit, un mot gentil que tu comprenais à demi, sa femme le rudoyait, « elle irait chercher la lune pour ses enfants » il buvait, le petit pont, comme un goulot dans la forêt, les jonquilles poisseuses de sève pour maîtresse, c’était là, marcher encore, à nouveau la plaine, des champs, des prairies, une maison, Thérèse, la grand-mère souvent là sur ton passage « agur matela gorria bonjour joues rouges », les jeunes au travail, elle était seule, des cerisiers, le grand virage, tu y étais presque, descendre le petit chemin, encore des cerisiers, la haie tout du long, des nids, un oiseau s’envolait, tu poussais la porte, ton cœur bondissait, un bon jour, l’odeur du chocolat mijoté sur le fourneau, dans un instant fendre sa peau épaisse « tela », elle était là 

 

 

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 13:40

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Un rien de soi flou dans la glace,

Un tout des autres, fraiches traces.

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Devenir aléa dans le pli de ton oeil,

Dans le creux du noeud d’un tronc sans orgueil.

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Être hasard dans le silence bavard,

Et sourire sans raison sur un bout de buvard.

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Faire corps et nature à chaque fin de saison,

Sur tout pas, suivre et retrouver le son

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D’un rythme qui bat,

Et l’aile déplumée

S’encre d’une clarté

Où les raisons tuent les choix.

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Un cerne dans la poche,

Tu vas aux prémices,

Et l’inspire encore

Sonde l’air propice

Aux éphémères bâtisses.

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L’automne se couche

A feuilles de velours

Sur toi comme souche.

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Laissons les rouges

Se refléter sur nos bouches,

Laissons donc à l’automne

Son doux parfum de pommes.

Feuille au vent
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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 14:04

Premier trou

La souris fait des colliers

Deuxième trou

Le sourire est aéré

Plus de trous du tout

Les soucis vont commencer

Rempart immaculé

Blanc pur et mur calé

Sensibilité insoupçonnée

Les dents neuves

Prouvent

La force vive

Et couvent

Le dentiste veille

Derrière le grand fauteuil

Allongée, reposée

La tête renversée

La bouche grande ouverte

Les outils sont trop hauts

Sur la tablette à torture

Seule la main du bourreau

Les choisit d’une main sûre

Le zen se respire

Les murs ont des lézards

La lampe fait large bouche

Et l’inconnu touche

Une carie du miroir

La danse des outils

Entâme ton sursis

Tous tes à priori

Méfiants et tendus

Se tiennent à l’affût

L’aiguille pour une fois

Te rassure

Puisqu’elle t’assure

Que tu ne sentiras rien

Quand elle appuie là

Où il ne faudrait pas

Tes jambes et tes mains

Sursautent ton cri vain

Et les outils carchèrent

Triturent ta chère dent

Le son aïgu franc

Eclabousse les nerfs

Et sculptent impunément

Tu n’es pas une dent

Ce n’est qu’une pierre

Le regard se perd

Privé

Soumis à cet enfer

Le temps par la fenêtre

Passe sur les mouettes

Les nuages te promettent

Un proche répis, une trève

Au bruit des salives aspirées

La glotte a le vertige

La langue est engluée

Et la dent se laisse faire

Mais la gencive se révolte

Et les nerfs lancent un cri

Au corps entier saisit

Qui tressaille et se tend

Tant la douleur est vive

Le son de ta voix engloutie

Râle et suplie

Inaudible

Pied de biche à dent

Marteau piqueur

Aspirateur

Pointe et pansement

Je parle à ma dent

Intérieurement

Laisses-toi sortir

Laisses-toi faire

Et l’on sort sonné

La bouche anésthésiée

Et l’on aime cette porte

Qui s’ouvre sur dehors

Et l’on serre la main

En lui disant, merci.

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 09:47

Nouvelle ronde de printemps autour du mot "fenêtre(s)" qui danse en ce sens :

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Guy : Emaux et gemmes des mots que j’aime http://wanagramme.blog.lemonde.fr/

Chez Elise : même si, http://mmesi.blogspot.fr/

Chez Céline : mes esquisses, http://mesesquisses.over-blog.com/

Chez Dominique : la distance au personnage, http://dom-a.blogspot.fr/

Chez Franck : quotiriens, http://quotiriens.blog.lemonde.fr/

Chez Jacques : un promeneur, http://2yeux.blog.lemonde.fr/

Chez Jean-Pierre : voir et le dire, mais comment ? http://voirdit.blog.lemonde.fr/

Chez Noël : le Talipo , http://www.talipo.fr/

Chez Hélène : simultanées, http://simultanees.blogspot.fr/

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Je prête ma fenêtre ici à Elise, et je remercie Dominique de m'ouvrir la sienne !

La ronde - Fenêtre(s)

Silences, mots en suspens, hésitations. 
Être au plus juste. 

Des mains de travailleuses couturées.

Élégantes et déliées. 

Elles disent aussi. 

Et un regard fenêtre. 

De ceux qui ont tutoyé des invisibles. 

Une belle personne,

Une sourcière d’absolu. 

Catherine Poulain.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 18:22

Une nouvelle ronde sur le mot "Empreinte(s)" et chacun d'écrire chez l'autre pour une ronde qui tourne dans ce sens :

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Élise L. http://mmesi.blogspot.fr/

qui écrit chez quotidiens http://quotiriens.blog.lemonde.fr/

qui écrit chez Dominique A.http://dom-a.blogspot.fr/

qui écrit chez Hélène http://simultanees.blogspot.fr/

qui écrit chez le promeneur http://2yeux.blog.lemonde.fr/

qui écrit chez Céline http://mesesquisses.over-blog.com/

qui écrit chez Jean-Pierre B. http://voirdit.blog.lemonde.fr/

qui écrit chez Guy D. http://wanagramme.blog.lemonde.fr/

qui écrit chez Noël talipo http://cluster015.ovh.net/~talipo/?tag=noel-bernard

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J'accueille avec plaisir Jacques - le promeneur, et me déplace chez Jean-Pierre Boureux que je remercie !

Bonne lecture.

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La Ronde (Vanitas)

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Ronde - Empreinte(s)

Vous mourrez avant votre disque dur.

Mourir est un détail agaçant, un vice de forme, la preuve de l'obsolescence programmée, une divine surprise.

Vous avez fait de grandes choses ? allons ! mais vous mourrez avec tous vos atomes intacts, comme neufs - un vrai gâchis - : fer et calcium à revendre, carbone en quantité, et passons sur les oligo-éléments, l’azote et le phosphore dont le plus gros partira en fumées que les pluies d’automne rendront à la terre sous forme d’hydrates : vous qui saviez vous défendre de toute ingérence, voici que vous finirez par être récupéré malgré vous.

Le reste, environ quatre cent grammes de craie grise sera un précieux amendement pour les terres sableuses ou trop argileuses, on attendra le printemps suivant pour vous absoudre, vous dissoudre, vous épandre au bord des talus. Un peu plus tard vous ferez une remontée majestueuse : ajoncs bavant le jaune au dessus des routes, bouleaux ou aulnes (plantes pionnières) et bientôt vous grimperez aux branches d’un chêne pédonculé ou d’Amérique, ou bien à celles d’un noyer commun (Juglans regia L.).

Ronde - Empreinte(s)

C’est ainsi qu’ont passé tous ces gens dont vous vous souvenez : saltimbanques avec des masques, véritables personnages d’Ensor qui vous croisaient par les rues, la bouche cousue dans un rictus de mépris.

Voici donc comment notre généalogie a marqué son empreinte sur le monde, et déterminé le paysage, l’homme : à peine plus qu’une mésange (et ce qui reste sur le disque ne durera pas plus).

Marchez pieusement dans les forêts : le vent bleu et gris y siffle à travers les bras de vos ancêtres.

Ronde - Empreinte(s)
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Esquisses De Qui ?

  • Céline Gouel

Texte Libre

Quelqu’un de bien a dit « ce n’est pas le temps qui nous change, ce sont les gens et les événements qui nous rentrent dedans. »…
Parfois on se rentre vraiment dedans.
Après, tout dépend de l’impact,
Et du temps.