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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 09:48

J’ai retenu mes peurs de peur d’être lâche
J’ai retenu mes erreurs parce que j’en avais peur
J’ai retenu mes colères de peur de mon cri
J’ai retenu mon amour de peur de le perdre
J’ai retenu mes envies parce qu'il n’y avait rien en vue
J’ai retenu ma passion parce qu’il n’y avait rien d’acquis

J’ai retenu ma vie comme couchée dans un lit
J’ai bien tout enfouis en dedans dans mon ventre
Que je rentre, que je rentre…

Je rentre mon ventre et mon centre est caché
On ne voit rien de ma rondeur, mon enflure affamée
Mon complexe, mon goinfre a toujours trop mangé

J'avais peur d'exploser

 

J'ai pensé relâcher,

Ventre à terre qui dégouline
Mieux vaut l'adrénaline
Du feu qui couve au fond
Ne pas tourner en rond
Se tenir prêt
Debout, toute aux aguets
Bien respirer
et se calmer

Servir à point
Un bon dîner
Bien mijoté
A savourer


J'ai retenu mon cri, de peur d’être aphone
J'ai rentré mon ventre, l'ai caché sous un pull
J'ai marché sur ma peur appuyée sur mon rire…

J'ai rêvé d'une bonne heure
En croquant mes erreurs

Je n'attendais que mon temps
Le temps d''entraîner mes élans
Pour une sereine endurance
Pour cuisiner en conscience.


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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 12:50

Un pétale de rose

Ta peau

Pépites d'osmose

Tes yeux

Tout petits délicats

Tes doigts

Dessinée

Ta bouche

Je louche

Sur ton nez

Toboggan

Élan

Haut col

Piste d'envol

J'atterris

Rebondis

Sur tes joues

Gourmandise

Je vise 

Le creux de ton cou

Tu ris

Je revis

 

 

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 15:50

Je jardine,
Tu m'actives
Je cultive, tu devines
Je tâte les hasards, ça t'égare
J'apprends, tu sais
On méconnaît le temps
Qu'il faut, sans jamais
Savoir
S'il va pleuvoir

Ou pas.

Je ratisse, ton oeil plisses
Je désherbe, tu me verbes
Je taille, et tu me railles.

  Je sème, quand tu m'aimes


Je plante, tu me plantes
J'enterre, tu per-sévères

Je bouture, tu m'assures
Je cueille, tu m'effeuilles

 

  Je récolte,

Tu récoltes

Je tond, tu fonds
Trois petits bonds
Pas toujours de rebond.

J'arrose, tu poses
Si on osait

Déposer certaines choses
Nus, eau et roses

J'attends, tu te tends

  J'attends,

 

 

  Je sens.


Et toi
Tu prétends.

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 10:44

En revenant de Belleville, dans une rame du métro,
J’étais assise paisible, sous le coup de minuit
Je me sentais pensive, interrogeant mon cœur,
Raisonnant sur ma vie, à tanguer sur un fil.
Soudain, fébrile

une couleur au sol, effleure

Mon oeil qui du flou zoome au net et vit

une petite boule rouge qui jouait du pipo.

Je ne pouvais pas le rater et passer à côté,
Ce petit nez abîmé, isolé, qu’a roulé sous mes pieds,
Des remous du train danse et balance,

Un peu gauche et timide, et d'une belle prestance.

Il ne parle qu'à moi

Les autres ne le voient pas.
je le prends discrétement.
Dans ma poche, clandestinement

Je l'emmène tel un trésor
Une enigme  qui vaut de l'or

 

Quelle est l'histoire de ce petit coquin ?
Il se tait, se lovant dans ma main.

Un nez rouge qui a perdu son clown,
C’est comme un orphelin,
Un nez rouge qui a perdu son clown,
Ça vous prend l’âme en main.

Moi qui l’ai devant moi, je ne sais trop quoi en faire.
On s’observe, on s’espionne, il rigole et me flaire
De sa rouge rondeur assumée
Il m’invite à rêver.
Je  vous avoue parfois, il me vient une idée,
Un élan,
Imperceptiblement,
En secret dans l’grenier,
Je m’le mets sur le nez.





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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 11:46

Mademoiselle est cachée
Derrière le plus grand
Où elle fait semblant
D’être très concentrée
La tête dans son cartable
Carrément sous la table

Cherchant un crayon vert
Quand on demande un volontaire
Et nouant ses lacets
Quand on veut l’embrasser

Mademoiselle, son souci
Faîtes comme si je n'vous l’avais pas dit
Mademoiselle souvent elle rougit
Et tout le monde rit

Alors elle voudrait fuir
Mais elle a beau se dire
Qu’ça va passer sous peu
Ses joues sont en feu
Et elle baisse les yeux

Mademoiselle plus tard
Quand elle sort le soir
Un regard alentour
Avec au bout des brins d’amour
Suffit de deux yeux de loup
Et ses joues se r’trouvent rouges d’un coup

Alors elle voudrait faire face
Et elle a beau se dire
Qu’ça va passer sous peu
Son corps est en feu
Et elle fuit dans un rire

Mademoiselle un soir
N’y tint plus
De piquer tous ces fards
Elle n’aima plus
Mademoiselle est cachée
Dans son appartement
Où elle fait semblant
D’être très concentrée
La tête dans son cafard
Carrément sous la table

Cherchant un coussin vert
Quand on parle de célibataire
Et nouant ses lacets
Quand on voudrait la caser

Mais un jour
Un homme la vit
Et il rougit.

Plus tard
Sourires hilares
Deux enfants  qui rougissent
Et les coeurs rebondissent

Elle trouva cela beau






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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 16:42


J’y viens, j’en viens des vents
Ils m’ont gantés jusqu’aux dents
Quand je pense au passé

C’est une masse qu’on boit
A la tasse qu’on se noie
Quand on fait mine de soi

Voulez-vous goûter mon thé
ôter les gants du passé
Enfin nous raconter ?

Il me faut m’adapter
Etre apte aux égards
Après m’être égarée
De gare en gare

J’ai choisie le rang d’exilée
Dérivée, décalée
Comme un sort jeté
Sur la rive d’un port

Voulez-vous goûter mon thé
ôter l’air des vents
Coincé entre nos dents

Nos dents si serrées
D’avoir encaissé
Les vents sans pitié
Qu’ont noyé trop de rêves

Je ne sais rien d’ici
Ni les sens interdits
Ni les soucis, ni les si

J’aimerais à vos côtés
Boire du thé et parler
Me taire, vous écouter,
Et plonger dans vos songes

Encore un peu de thé
Pour ensemble resister
A tout vent
Qui claquent nos volets
Qui siffle nos élans
Cet air de rien
Qui nous tient
Qui nous tient
Et puis qui nous retient


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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 15:54

 

Qui es-tu, toi, qui passe devant
Bombant le torse et l'air important
Le regard haut par-dessus tous
Qui impose ton poids et dicte tes lois ?

Pousse
-Toi

Passe ton chemin et laisse la place.
Tes traces de grandeur rapetissent
Et crachent à la face
De tes proies factices.

Il faudrait s'abaisser à tes pieds,
Regarder en dessous et sourire gênés,
Avoir peur ou ne pas oser te parler,
N'écouter que ta vie et taire nos faits ?

Qui es-tu, toi, sans personne, sans éthique ?
Qui es-tu dans le silence ?
Ta présence d'apparences
N'a nul appartenance
Vile prestance
Et sens unique

Pousse
-Toi

Passe ton chemin et laisse la place

Ce sont ceux, souvent discret,
Qui ne savent parfois jamais
Qu'ils ont été ou sont important
Pour quelqu'un,
Qui méritent le respect.


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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 14:15

Ecoute,

Les petites étincelles d’éternité en pointillés,
Quand tapis dans une antre calfeutrée de tendresses,
Nous tricotons à tâtons l’étendue de notre tandem
En un tissus d’étoiles…

Ecoute,

Le crépitement de nos instants intimes
Cette simplicité qui s’étire à l’atmosphère…
Toi, tu m’étends, on s’entend,
Tout me tente avec toi

 

Ecoute,

 

Je souhaiterais te  détendre, t’attendrir et t’étreindre…
Entends-tu le tintement du cristal et comme il chante quand tu le touches ?
Attrape-nous l’étoile filante, que j’en tapisse notre alentour
Et construit un feu avec nos allumettes !

Tu tapotes du doigt sur la table.

Tendu ?
Qu’attends-tu ?


Un tac au tac te tente,
J’entrevois, je tourne autour, j’évite
Cette tentation de faire trembler la trop tranquille entente,
Je m’en détourne.


Tu tapotes gentiment sur la table,
Tu traques une attaque, une tirade,
C’est un tic, ça me tend.


Tu tapotes encore…
Tu souhaites une trajectoire tordue à tenter de tous côtés de tenter l’état tendu,
Pour tester certainement notre capacité de sur -tendre à toute tension…
J’entends, j’entends…

Tu tapotes toujours,
Tu plantes ton sourire dans mes dents…
Tu m’attends au tournant des tentatives terroristes…
Tu as tort, je ne partirai pas dans cette direction.
Titiller la dispute n’est pas dans mon tempérament.
L’éclat est spontané, pourquoi l'anticiper,
C’est terrible,
Vouloir la tempête quand on vient juste de naître !
Ça me tend, ça me tue, ça me stresse,

Arrête de tapoter sur la table.
Tu veux me connaître tout à fait, teigne,
Continue, je trépigne.
Ce tapotement me fatigue, je piétine
Te satisfaire, telle la plus fantastique fatigante de tes fantasmes ?
Attends-toi à ne plus me reconnaître, puisque tu me veux dénaturée, en monstre tyrannique…
Mais si tu tiens à nous,
Entraîne-toi puisque tu veux qu’on saute,
Trouve-nous un parachute pour bien nous atterrir,
Ou bien plutôt un bel hélicoptère,
Pour nous extirper de cet enfer
Et si je chute,...

Ecoute,

Silence,

Respire

Libère un sourire

La houle s'est calmée

On n'est pas naufragés.

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 14:32

Au volant, sur sa voie,

Quand elle est  monotone,
La destination devient floue.

Aphone,
On ne voit plus que le bout de son nez,

On se met à loucher
Ça fait froncer le front,

Du plomb dans le cerveau,

Bornes.
La route passe, la route trace, un sablier
On coule dans le son du moteur qui ronronne
On s’endort

Sur le tracé pointillé blanc du bitume
L’œil figé sur les phares dans la brume

Sourd métronome.
Mettre le son à fond
Ouvrir la fenêtre, en hiver, serrer le volant de ses doigts

Respirer, faire des ronds au rond-point
Se réveiller, dans le froid
Pour rester sur la route
Se gifler
Rouler droit
Et laisser filer les pensées
Sans la force de s’y attarder.
On se vide, on se ride
Et puis dans un sursaut de vie
Un mot qui résonne
Un écho continu
Parallèle à la rue

Un mot de calme rage
Courage.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 10:45

WC

Arrêtons-nous un moment…


Halte dans la continuité du jour, fracas, rythme aliéné qui ne s’arrête jamais. 
Enfin respirer tout ce que l’on n’entend plus, ce que l’on ne voit plus.

 

Arrêtons-nous un moment…

Rien.

Il ne se passe plus rien.

Rires, bruits d’assiettes, pleurs d’enfants
Portes, motos, sirènes  et vents

Des cris, des pas, de la vie tout autour.

Flou, quelque part en arrière.
 
Clapotis de la pluie sur le toit,
Fenêtres aux lueurs dorées.
Ciel lourd,
Et rouge épais dans le verre qui tapisse le palais...

Flottement, quelque part en avant.

On peut flotter des années. 

Mansardes, clichés,
Tours d’ivoire, cellules, planquées,
Ruminer du vague et d’un à-côté
Quand un cri silencieux brasse des vents éparpillés.

Tenter de sentir le goût et l’effet de ce qui nourrit
Et prouver qu’on existe, dans son coin, tout petit.

Arrêtons-nous un moment…


Laissons couler le flux des viles et vides idées.

Poussons plus loin,

Et tirons la chasse

d’Eaux.


 

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Esquisses De Qui ?

  • Céline Gouel

Texte Libre

Quelqu’un de bien a dit « ce n’est pas le temps qui nous change, ce sont les gens et les événements qui nous rentrent dedans. »…
Parfois on se rentre vraiment dedans.
Après, tout dépend de l’impact,
Et du temps.