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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 16:08

Regard attentif, admiratif, sourire complice, air charmeur de beau parleur et charmé de belle fleur.

Peur.
Mon cœur s’alarme, tais-toi idée. Ce n’est qu’une idée. Encore une idée mal placée.
Regard trop concentré, sur un seul être, il faut que ça cesse. Regarde ailleurs.

Trop tard.
Mes yeux sont cernés, buttés, obsédés, à regarder toujours du même côté.
Regard sur l’autre, posé, ce regard que je connais, que je croyais privé, sur moi, à moi seule réservé…

Ce regard va bien se détourner et me prouver qu’il n’y a pas d’idée, que je ne suis pas mise de côté…

J’attends.

En attendant…
Je me sens disparaître, je me sens sans atout, de cœur je passe à pique je suis mise sur le carreau,

bonne à brouter des trèfles, le pied sur un râteau.
Comme derrière des barreaux, je guète une lueur. Un seul regard pour m’extirper de cette torpeur.

Je me sens bête et bancale.

J’attends.
Regard plus attentif, admiratif, mes pieds glisse, devant la miss qui s’immisce dans ton sourire complice.
Charmeur beau parleur ça me crée une rancœur, une carence d’un côté séducteur à mon égard inconnu.
Charmé touché je coule.

Elle est épatante, éblouissante, brillante, intelligente, avenante, souriante, pertinente et bandante.

C’est vrai, je reconnais, j’admets, je te comprends, comment ne pas être sous son envoûtement ?
Pendant ce temps, je serre les dents, j’attends.
Je sens un vent violent jouer de moi, je me sens cerf-volant,

offerte aux aléas des hasards des élans flottant dans l’air de tout temps.
Trace de l’abandon, je sens le sol, en béton, du plomb dans mes pieds.
En moi s’ouvre un sas de compression. Je sens l’odeur d’une exclusion.
Obssession, possession. Non.
Faiblesse. Faible idée de moi. Je n’ai même plus de voix.
Je vois. Comme un cliché bien ressassé.
Je vois. Comme une probabilité, comme un élan, un sens qui se crée.
Je vois. Comme dans tes yeux, comme si je savais ce qui peut t’épater.
Je vois. Comme dans ton cœur,  comme un écart, comme une parenthèse, un instant qui chavire.

Et je vire à l’envers sur une envie de vomir, un crissement de nerf.
Je me sens faible et petite, comme une coquille vidée.
Je suis  complètement figée, une plante mal arrosée.
J’essaie de me rassurer, je sais me raisonner, je sais me condamner.
Tu sais toute cette fragilité, tu sais me raisonner, sais-tu me rassurer ?
Séduction, naturelle, précieuse, qui fait patte blanche, et fait briller.
Séduction comme un bijou offert à l’œil et rend belle, faisant exister tout ce qui fait de l’effet.
Elle te fait de l’effet, tu la fais exister.
Je m’asphyxie dans l’air des possibles, je me sens diminuée, comme inverse à l’effet.
Comme exception à ta belle séduction.
Devant tes choix de goût délicat, je ne fais pas le poids.
Mais je me fais des idées.

Je vis la séduction comme une sélection.


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Esquisses De Qui ?

  • Céline Gouel

Texte Libre

Quelqu’un de bien a dit « ce n’est pas le temps qui nous change, ce sont les gens et les événements qui nous rentrent dedans. »…
Parfois on se rentre vraiment dedans.
Après, tout dépend de l’impact,
Et du temps.